Ecole, gratuité, égalité
La réforme des rythmes
scolaires est censée mieux correspondre au rythme de l’enfant et favoriser sa
réussite par la découverte de nouvelles activités. A Crépy en Valois, celles-ci
sont payantes. L’école n’est donc plus gratuite et toutes les familles ne sont
pas traitées à égalité. On peut se demander si l’ajout d’une demi-journée de
classe le mercredi matin respecte réellement le rythme de l’enfant.
Un parent d’élève de Crépy nous exprime son mécontentement :
« Pour les nouveaux
rythmes scolaires, les choses sont simples : mon enfant prend le bus et
donc ne rentre pas dans le dispositif. Nous avons été informés à la fin de
l’année scolaire dernière par un petit dépliant .Mais des parents mal informés n’ont pas jugé utiles ces nouvelles activités
qui sont payantes. Pour les parents qui travaillent, l’organisation est
compliquée et ils sont obligés de payer. La gratuité scolaire est remise
en cause ! »
A Bonneuil-en-Valois, la nouvelle municipalité mène une expérience
intéressante
Elle a mis en place un processus de
concertation, a choisi la gratuité totale pour les enfants, soit un de coût 13700
euros cette année pour la commune, les activités sont assurées par des
intervenants extérieurs pour l’éveil artistique et par des animateurs qualifiés
du périscolaire. Mais qu’en sera-t-il l’an prochain avec la baisse des
dotations de l’Etat ?
D’une commune à l’autre…de fortes inégalités pour les familles
A Crépy, il en coûte 13,20
euros par mois et par enfant, 3 euros pour les non imposables. Dans le Conseil
municipal, seules des voix à droite ont contesté. Le Conseiller général PS n’a
dit mot. Le Front de Gauche qui n’a pas
d’élus siégeait parmi le public.
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Pour
le Front de Gauche, ces heures doivent être intégrées dans le cursus scolaire
et assurées par l’Education nationale. Ces activités risquent à terme d’être
privatisées.
Austérité pour les communes, qui va payer la note ?
La baisse de1, 5 milliards
en 2014 puis de 3,7 milliards en 2015 de dotations de l’Etat aux communes, aux
départements et aux régions se traduit par plus de dépenses pour la
population et moins de services publics.
Par exemple, au lieu de la gratuité, le
département fait payer une part du transport scolaire aux collégiens et lycéens,
les rythmes scolaires sont payants selon les communes.
Les associations, les projets
de travaux publics et du bâtiment sont déjà touchés, des emplois sont supprimés.
Les emplois des services publics locaux sont menacés.
Où est la lutte contre le
chômage ?
Qui doit payer ? PAS les familles, PAS les chômeurs, PAS l’immense
majorité de la population …
Mais ceux qui empochent le plus : actionnaires : + 30% en
un trimestre, entreprises : 40 milliards de crédits d’impôts avec le CICE
sans résultat pour l’investissement et l’emploi et 41 milliards de pacte de
responsabilité sans contrainte de création d’emplois…..
Et ceux qui trichent vraiment en fraudant : 85 milliards
d’évasion fiscale chaque année représentent une manne d’argent colossale qui
permettrait de résoudre beaucoup de problèmes
La politique d’austérité du gouvernement
socialiste nous mène à la catastrophe.
Des
alternatives existent mais sont censurées par les médias et le gouvernement.
Le
15 novembre elles seront défendues dans la rue.
Pour votre information, voici notre tribune parue dans le dernier numéro de CrépyMag&Infos. Cordialement.
RépondreSupprimerGroupe Jérôme FURET
Texte de J. FURET
Ce n’est pas tous les jours que Crépy-en-Valois a la chance de « passer » à la télévision. Mais le reportage diffusé sur TF1 le 7 septembre nous a laissé comme un goût amer. En choisissant notre ville pour illustrer la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, Harry Roselmack n’a pas forcément choisi le meilleur des élèves.
Dans ce reportage, on constate ainsi que les activités périscolaires proposées aux enfants (danse, peinture, cirque…) relèvent plutôt de la garderie ou du centre aéré. Nous aurions souhaité que la municipalité fasse preuve d’un peu plus d’imagination…
Mais que dire du financement de ces activités périscolaires ? En dépit de l’aide substantielle de l’Etat (80 000 €), la municipalité a choisi de faire payer les familles. « C’était ça ou augmenter les impôts », assure le maire dans le reportage. Nous ne sommes pas d’accord. A Bilieu, dans l’Isère, le maire et ses adjoints ont par exemple choisi de diminuer leurs indemnités d’élus pour financer les activités périscolaires. A Nice, le maire a opté pour la vente d’un logement de fonction…
A en juger par le reportage, l’élève « Crépy-en-Valois » ne mérite pas la moyenne…
Le groupe des élus de gauche du « Meilleur pour Crépy »