Paco.
Paco,
il y a tant de Paco, de Paquito que pour te différencier en Andalousie, tu
étais Paco de la « portugaise » ou Paco de Lucia, ta chère maman.
Paco,
je suis devenu fou en essayant de suivre tes doigts. Certes, je n’ai pas eu tes
mots de têtes pendant que tu te mesurais en joutes musicales aux jazzmen mais
j’aurai tant voulu troquer mes 14 heures de chantiers contre tes 14 heures de
gammes quand tu n’avais que 14 ans.
Paco,
tu fus une star sous le franquisme parce que la résonnance de tes cordes, la résonnance
des corde vocales de Camaron de la Isla -tu te souviens, celui qui était prêt à
« donner sa chemise pour ton mariage » - putain Paco, tu leur a
montré qu’un gitan est plus qu’un amuseur avec sa guitare : Django était
entrait dans le panthéon avec sa Marseillaise mais être gitan, c’est un
monde qui s’ouvre à nos portes, un monde de partage et une souffrance séculaire
que la voix érayée de Camaron nous fit toucher.
Souviens-toi
des théâtres bondés. Moi, petit blanc, je ne comprenais pas les commentaires
des spectateurs en plein spectacle, les danseurs qui rendaient hommage à leur
famille, leur cousine ou à une belle-mère perchée dans les loges du haut. Et la
fin du concert, avec ceux du public qui venaient enseigner à l’artiste les pas
qu’il n’avait su faire de manière harmonieuse. Parce qu’on ne plaisante pas
avec l’harmonie!
Je
suis sûr que dans le ciel, une étoile est née. Et merde à Franco.
Ces
quelques lignes à lire avec en écoutant « entre dos aguas » de Paco
ou « como el agua » avec Camaron.
Laurent
S.
Magnifique hommage à Paco. Merci beaucoup, Laurent.
RépondreSupprimer