Les militants du Front de Gauche invitent les habitants à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.

jeudi 20 février 2014

Les rythmes scolaires en question à Crépy en Valois?

Éprouvés par le précédent gouvernement de droite, les profs d’école sont aujourd’hui remontés comme jamais contre le décret sur les nouveaux rythmes scolaires. Mais sur le fond, de quoi parle-t-on exactement? Il s’agit concrètement de répartir le mieux possible  24 heures d’enseignement sur 9 demi-journées hebdomadaires, contre 8 précédemment, c’est à dire de décider des horaires d’entrée et de sortie, de la durée de la pause du midi, de l’articulation entre les cours et les activités périscolaires, voire de préférer le samedi au mercredi.

Avec la réforme, il est demandé aux élèves d’apprendre plus de choses en moins de temps et de faire accepter l’idée que tout ne peut être enseigné sur le temps scolaire et que ce qui ne peut l’être serait aussi bien transféré hors du temps scolaire. Il s’agit, en vérité, de remplacer le temps précieux des écoliers par des heures d’activités à moindre coût, que l’on pourra confier à des associations et bientôt au privé par des appels d’offre auprès des mairies.

Il va falloir mobiliser beaucoup d’argent au niveau des communes pour que la réforme voulue par l’Etat trouve son plein régime. Il manque à l’évidence beaucoup de personnels qualifiés mais aussi et  surtout des locaux appropriés. Faute d’infrastructures aux abords des écoles, les intervenants du périscolaire n’auront parfois d’autre choix que d’utiliser les salles de classe! Et si le DASEN (directeur académique) en accord avec le Maire ne trouve rien à redire, les instits seront vite en colère.

 On ouvre en grand, avec cette réforme, le boulevard des inégalités entre les enfants des différentes communes, du marché scolaire, et des petits pouvoirs locaux. C’est un danger réel pour l’unité nationale de l’école primaire et le principe de gratuité du service public d’éducation. C’est surtout pour le moment la décision calamiteuse d’un gouvernement, sourd aux attentes du terrain, qui a complètement accepté, dans tous les domaines, y compris l’éducation, les idées néolibérales, poursuivant, à son tour, de manière sournoise, la casse déjà bien engagée de l’école de la République.
  
Par conséquent, il faut que s’engage au niveau local et national une grande réflexion citoyenne. Que veut-on pour l’école publique? Comment l’éducation nationale doit-elle assumer ses missions? Avec quels moyens? Quels locaux? Quels choix financiers? Quels personnels? Quels contenus? Quelles structures périscolaires? Se contenter de vouloir imposer des nouveaux rythmes dans des classes toujours plus chargées sans y mettre  les moyens  nécessaires est un projet sans véritable ambition. Il consiste seulement  à faire accepter le renoncement à un même enseignement de qualité pour tous.

LES CANDIDATS DU FRONT DE GAUCHE
DE LA LISTE « L’HUMAIN D’ABORD » PROPOSENT :

·       La consultation de tous les conseils d’école avant toute prise de décision modificative par le maire des rythmes scolaires dans la commune.

·       La création d’un observatoire municipal des inégalités scolaires rassemblant des élus, des enseignants, et des parents d’élèves pour défendre la gratuité du service public d’éducation et donner la priorité aux élèves en difficulté.    
    
·       L’ouverture de centres de loisirs associés à l’école (CLAE) permettant une parfaite articulation entre l’école et le périscolaire.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les articles anonymes ne seront pas mis en ligne.