L'histoire de la chanson de Craonne
Cette chanson a vite
fait le tour de toute les tranchées..Et sur la fin de la chanson,on voit qu'ils
avaient le même problème que nous autres actuellement...les "gros"
qui s'empiffrent sur notres dos..
Il s'agit d'une chanson de 1917 dont l'auteur
est anonyme, et dont les paroles ont été recueillies par R. Lefèvre et Paul
Vaillant-Couturier, sur l'air d'une valse à succès " Bonsoir m'amour"
(1911- Charles Sablon). Ce texte traduit le quotidien des tranchées et les
états d'âme des Poilus. Il est symptomatique de la lassitude de la guerre et a
circulé après l'offensive du général Nivelle qui a envoyé les fantassins se faire tuer au "Chemin
des Dames" (147 000 ont été tués et 100 000 blessés). La hiérarchie
militaire avait offert un million de francs-or et la démobilisation à toute personne qui dénoncerait les
auteurs de la chanson. Cette hécatombe a engendré des refus de monter au
front et de nombreuses mutineries chez nos Poilus, "qui ne
refusaient pas de mourir pour la patrie" mais qui trouvaient
" le suicide par l'offensive inutile". Le général Pétain nommé en
catastrophe un mois après l'offensive, en remplacement du général Nivelle
disgracié, a sévèrement réprimé les mutins car sa mission était
d'endiguer l'effondrement du moral des soldats.
"Entre
le 16 avril 1917 et le 31 janvier 1919, les Conseils de guerre ont prononcé 629
condamnations à mort dont 75 ont été exécutées, 1381 soldats ont été condamnés
à de lourdes peines de prison et 1492 à des peines légères pour un total de 30
000 à 40 000 mutins." Les mutineries avaient éclaté dans 60 des 100
divisions de l'Armée française.
Même constat chez les soldats britanniques révoltés contre l'injustice : 306 soldats fusillés ; chez les soldats italiens : 750 soldats fusillés.
Depuis 1998, "la polémique de la réhabilitation des mutins de 1917 repose sur le problème de la vérité et des archives". La France, la Grande-Bretagne et l'Italie ont exprimé "leurs regrets", pour "les erreurs stratégiques" des commandements de l'époque. Paul Quilès, ancien ministre français de la Défense a estimé que "ces soldats ont été victimes d'une façon absurde de faire la guerre".
Même constat chez les soldats britanniques révoltés contre l'injustice : 306 soldats fusillés ; chez les soldats italiens : 750 soldats fusillés.
Depuis 1998, "la polémique de la réhabilitation des mutins de 1917 repose sur le problème de la vérité et des archives". La France, la Grande-Bretagne et l'Italie ont exprimé "leurs regrets", pour "les erreurs stratégiques" des commandements de l'époque. Paul Quilès, ancien ministre français de la Défense a estimé que "ces soldats ont été victimes d'une façon absurde de faire la guerre".
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