Inébranlable. Le Front de Gauche a officialisé, ce samedi, sa candidature aux municipales 2014. Son nom :
« À Lille, l’humain d’abord. »
« Ici, le Front de gauche est identifié, il est essentiel, décrit la tête de liste, le conseiller municipal Hugo Vandamme, 33 ans. Notre pari est que c’est un élément fédérateur de la gauche. » Une voix qui a, selon lui, toute sa place au premier tour des élections municipales. N’en déplaise aux socialistes, qui s’échinent à ramener l’allié communiste dans son giron. La pression a franchi un cap vendredi avec la sortie fracassante de Gilles Pargneaux.
« Contre l’abstention et l’extrême-droite »
« La seule question qui vaille, c’est Comment être utile aux Lillois ? , réplique Joseph Demeulemeester, le secrétaire de la section de Lille du PCF. Si la réponse des socialistes à ça, c’est la pression et les représailles, alors on quitte la sphère du débat politique pour autre chose. » Lui voit au contraire, dans cette offre politique « alternative », le plus sûr moyen «de combattre l’abstention et de faire barrage à l’extrême-droite ».
Les communistes lillois iront donc jusqu’au bout, avec leurs camarades du Parti de gauche, de la Gauche unitaire et des luttes syndicales. Mais sans Michelle Demessine. L’adjointe au maire PCF brille par son absence, hier, dans le café fivois choisi pour la conférence de presse. « Elle s’exprimera en temps voulu », élude Joseph Demeulemeester en réponse à une question sur la sénatrice, dont la préférence va notoirement à une union avec le PS.
« On prend un risque »
« On prend un risque, concède Hugo Vandamme, mais le jeu en vaut la chandelle. » L’ancienne conseillère régionale Gabriella Marongiu renchérit : « Que veut-on, peser sur le débat d’idées ou garder quelques élus ? » La jeune femme figure dans la quinzaine de noms révélés hier, et qui ressemblent fort à un début de liste. Le programme, lui, va continuer à être affiné, tel un bon fromage, au travers des assemblées citoyennes initiés depuis plusieurs mois déjà.
Mais déjà Hugo Vandamme tient à en tracer les lignes de force : défense du service public, réponse aux « besoins essentiels des Lillois », implication des habitants. Des thèmes qui se déclinent, concrètement, par le choix de la régie publique pour les transports en commun ou la distribution d’eau, la lutte contre la spéculation immobilière et pour la production de logements sociaux, le soutien aux associations, la stabilisation des tarifs municipaux (cantines, musées, crèches…) ou une démocratie participative régénérée.
Autant de sujets sur lesquels « le Front de gauche propose une alternative claire », ajoute Sébastien Polvèche, du Parti de Gauche. Joseph Demeulemeester enfonce le clou : en mars, les Lillois auront à choisir entre « la déclinaison locale d’une politique nationale d’austérité ou une ville qui se bat pour une politique sociale ambitieuse ».
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