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dimanche 8 décembre 2013

Figure majeure de la résistance française, Julia Lamps s'est éteinte ...


« Mon message ? Refuser toute idéologie incitant à la haine de l’autre. Car la paix est chose fragile, un combat de tous les jours ». Cette conviction, Julia Lamps l’a faite sienne très tôt. Figure de la résistance samarienne, elle s’est éteinte dans la nuit de ce vendredi à samedi, à l’âge de 92 ans. Son nom restera à jamais attaché à celui de son mari René Lamps. Décédé en 2007, celui-ci fut conseiller général, député de la Somme et maires de Corbie puis d’Amiens.

Un couple militant


Militants communistes, René et Julia Lamps se sont mariés en pleine Seconde Guerre mondiale. Tous deux exerçaient le métier d’enseignant. Elle comme institutrice et lui comme professeur de mathématiques. Fille de Léon Lemaire, l’un des fondateurs du PCF de la Somme au début des années 1920, elle entra dans les Jeunesses communistes dès l’âge de 15 ans.
Impliquée dès 1940 dans la Résistance, c’est Julia qui amena René à amplifier son action contre l’occupant nazi. Enfourchant son vélo, elle diffusait de la presse clandestine. Dangereux. Par trois fois, elle frôla l’arrestation par la Gestapo. Au sein de l’Union des femmes françaises, elle travaillait à répandre les idées de la Résistance.

Active aussi au sortir de la guerre


De son côté, René Lamps profitait des représentations du théâtre de marionnettes Chés Cabotans en langue picarde, « pour dénoncer l’occupation, provoquant les rires des gens. Et des Allemands présents dans l’assistance, qui ne comprenaient pas, mais qui voyant rire les gens, riaient aussi », le raconta plus tard Julia Lamps.
Au sortir de la guerre, la militante humaniste s’impliqua dans le Comité départemental pour la libération nationale, dont la mission fut d’éviter les actes de vengeance contre les personnes convaincues d’avoir collaboré, au profit d’une voie judiciaire légale. En 2000, Julia Lamps fut élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur.
Membre active de l’Association nationale des Anciens combattants de la résistance (ANACR), elle multiplia les déplacements dans les établissements scolaires, pour porter son message de paix auprès des jeunes générations.
C’est d’ailleurs en hommage à son attachement à l’école, qu’en 2009, la municipalité d’Amiens donna le nom de Julia et René Lamps à l’une de ses écoles, où leurs deux enfants furent scolarisés. Ce jour-là, Julia Lamps profita du moment pour distiller un autre message à son auditoire, jeune et moins jeune :  « Chacun est responsable de sa vie ».
G.R


Portrait et hommage, ci-dessous, dans ce reportage réalisé par Yolande Malgras et de Gérard Payen.Pour France3 Picardie.
  • Arrantxa Belderrain
  • Publié le 08/12/2013 | 18:07, mis à jour le 08/12/2013 | 19:09 France3 Picardie.




Archives à la résidence Léon Burckel - Amiens en décembre 2008 : avec Julia Lamps le 13 décembre 2008, Lucien Menis (Adjoint à René Lamps de 1971 à 1989), Joêl Carliez (1er Secrétaire Fédération du Parti Communiste de la Somme).

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