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dimanche 27 octobre 2013

Ecotaxes, et si nous creusions un peu la question?



Publié le 27 Octobre 2013
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Ecotaxes, et si nous creusions un peu la question?
 Samedi, à deux pas du Phare ouest de Canaille le Rouge, de sévères affrontements sous les portiques éco taxes ont opposé des manifestants au "forces de l'ordre".
 Avant d'aller plus avant dans l'exploration de ce fouillis volontaire que sont ces écotaxes et pour élaguer les branches qui empêchent de voir à quoi ressemble le maquis, juste un aparté :
C'est quand même vertigineux de voir les patrons qui ont soutenu et soutiennent toujours cette droite qui leur a pondu la décision de les installer manifester au côté de travailleurs qui subissent cette décision et les choix sociaux au service des patrons fait par ceux qui les mettent en service.
Fou de voir des paysans se ranger derrière des patrons de la FNSEA presque tous administrateurs des caisses locales et régionales du Crédit Agricole (et qui votent là les décisions qui étranglent les paysans) et pourvoyeur des caciques de l'UMP auteur des écotaxes. Roses et blancs-bleus vizirs zélés de l'Union Européenne se dédouanant de leurs responsabilité dans cette crise qui s'ajoute à a Crise.
Surprenant de voir des agriculteurs de la confédération paysanne qui avec EELV sont des chauds partisans des écotaxes à Bruxelles barrer les routes qui mettent en œuvre ce qu'ils ont sollicité lors des élections aux chambres d'agriculture.
Ca n'tourne pas rond dans certaines têtes… hélas nombreuses.
Revenons à l'essentiel. Ce n'est pas la première fois que Canaille le Rouge vous entraine sur les rives de cette question mais il faut revenir sur le fond.
Déjà abordé au travers de la spéculation sur les droits à polluer industriels (Mittal par exemple) Canaille le Rouge portait éclairage sur la partie cachée de l'usine à gaz :

La partie transport n'est pas moins importante, ne serait-ce que par la charge de proximité, celle de pouvoir d'achat ressenti et de qualité de vie quotidienne qu'elle porte.
En gros de quoi s'agit-il : simultanément à des mesures de livraison au "privé" (lire capital) des réseaux de transports (fer air route) décisions coordonnées par Bruxelles mais prises par transpositions dans le droit des états abandonnant dès lors leur souveraineté, ces états soit disant au nom de la lutte pour la protection de l'environnement décident la mise en place de droits à polluer. Nom certes moins poétique, mais plus juste de la mesure appelée "écotaxe".

Ces taxes, parole de socialiste serment de réactionnaire, vont servir à entretenir le réseau routier non privatisé.
Hic, de taille : en droit fiscal et en droit tout court, il est interdit d'affecter une taxe : elle entre dans les caisses publiques et est utilisée au grès des budgets et lois de finance. Pour ceux qui en doutent, la vignette auto (mise en place par Guy Mollet –et oui, déjà !) prévue pour financer la "retraite des vieux" (sic) premier rose cadeau pour désengager le patronat du financement des retraites, est là pour le rappeler.
Avançons au milieu des broussailles et n'hésitons pas à tailler dans la ramure des idées aussi fausses qu'apparentes.
Les mêmes qui depuis 20 ans au gré des alternances ont régionalisé et départementalisé l'entretien du réseau routier pour ne pas faire figurer ses coûts dans la part état du budget ont aussi pris des mesures en parallèle : "incitations fermes" au désengagement de la SNCF du trafic marchandise (En particulier les dessertes de proximité : le trafic diffus et le lotissement), ont fermé les triages et gares marchandises, subventionné sur fond public de tout niveau des ports secs et zones franches de transit dégagés de toutes garanties sociales pour fragmenter l'organisation du travail et casser les garanties collectives des salariés. PS et UMP sont rois en la matière, mais de Calais à Port-Bou, ils ne sont pas seuls, voir ce que La Canaille en disait il y a quelques temps :(les-autoroutes-de-la-désertification-industrielle-et-de-la-casse-des-garanties-collectives)
Simultanément, histoire de ne pas user le réseau routier (non concédé: donc gratuit), droite et PS on fait passer la charge utile des poids lourds de 35 à 44 tonnes. De qui se moque-t-on ?
Le réseau privé (financé sur denier public et offert à Cofiroute et autres vitrines de Vinci Bouygues et autres), façades des banques drainent les fruits du racket, plus préoccupés d'entretenir le taux de dividende que les infrastructures (que pourtant ils ont obligation légale -théorique - de faire).
 Simultanément, les économies de péages patrons du transport routier bien évidement sans prendre en compte les conditions de travail et la sécurité des chauffeurs routiers, renvoient sur le réseau "ouvert" (donc privé de moyens), les trafics qui défoncent les routes et permettent aux gouvernements de justifier idéologiquement les écotaxes et d'installer des péages sur le réseau public comme sur la RN 10 au sud de Bordeaux ou l'installation de ces fameux portiques de façon plus général.
Pourtant outre la remise sur rail et canaux ce qui n'a rien à faire sur route, d'autres solutions existent.  Mais elles ont l'inconvénient de faire payer le bénéficiaire réel de l'infrastructure ce qui est insupportable pour le capital.
 Ces solutions sont connues et ont fait leurs preuves (c'est pour cela que l'UE les a fait supprimer). Déjà revenir à la taxe à l'essieu qui fait que c'est le chargeur qui paie au prorata de l'usage qu'il fait de l'infrastructure et non pas l'usager du réseau.
 Ensuite limiter la Charge des poids lourds à 27 tonnes. Et faire que par la maitrise publique des lettres de voitures soit mis en place une tarification progressive liée à la longueur du parcours de façon à épargner les dessertes terminales, faire contribuer les trafics régionaux et taxer les trafics internationaux et le cabotage. Dit autrement aller à contre-courant des ukases de l'U.E. et de ce que les eurocrates techniques et politiques (en fait par pantouflage les mêmes, issus ou allant de et vers les grands groupes imposent aux populations qui paient fort cher une absence d'entretient réel.
L'argument principal opposé à ces mesures et les exigences de flux tendu pour la production et les ruptures de charge.
Tous les acteurs non bardés de présupposés ultralibéraux intervenant dans les transports savent que sauf pour une minorité de produits périssables qui demandent une organisation spécifique, ce qui compte ce n'est pas la vitesse d'acheminement, mais la régularité d'approvisionnement. Le chef de chantier d'un grand équipement quelconque se moque de savoir si le sable qu'on lui livre met trente heures ou trente jours pour venir, ce qu'il veut, c'est qu'il arrive à l'heure et régulièrement. Le raisonnement vaut pour une chaine de montage industriel, cela indépendamment du pourquoi, mesures anti luttes sociales, le capital a fragmenté ses sites de productions intégrés pour interdire les cohérences revendicatives et jouer les mises en concurrence des salariés (GAD ou PSA dans l'actualité après l'exemple emblématique de Vilvoorde ou plus près de nous Goodyear en témoignent).
L'environnement des écotaxes est là.
Deux ou trois points singuliers qui éclairent ce qui précède sont aussi à relever : le transport routier est le plus polluant (ne serait-ce que pour les microparticules dégagées par la combustion des moteurs diesel). La traction électrique (qui n'est pas absente d'autres débats) au moins limite la question : une vache qui regarde passer les trains risque moins un cancer des poumons que sa cousine qui compte les poids lourds sur un échangeur. Et quelques chose dit à La Canaille que si cela vaut pour les vaches, c'est valable aussi pour une citée populaire une école ou EPHAD.
Alors bien sûr, une autre politique des transports ne satisferait pas les bénéficiaires réels des mesures co-décidées entre la France et l'Union Européenne.
 Ce qui démontre la duplicité de certains des manifestants auprès des portiques, la manipulation pour en faire venir d'autres qui n'ont rien à y faire et le refus du personnel politique de creuser les vraies questions. Si Canaille le rouge arrive seul dans son coin à les effleurer c'est bien qu'il y a refus frontaux pour eux de s'y affronter ou de défendre l'état des choses existant ce qui revient au même 
Tant qu'on acceptera de rester dans ce carcan politique pas d'issue à la tenaille ultra libérale. La démonstration par les portiques des routes bretonnes est là pour le démontrer

2 commentaires:

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      Roger-Pierre Soret
      rp.soret@club.fr

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