En France;
Jean-Pierre Jouyet sera
donc Secrétaire Général de l’ Élysée – Présidence de la République
française.
Ainsi, c’est l’une des
pièces maîtresses de la politique européenne de Nicolas Sarkozy qui prend les rênes de
l’administration la plus importante dans les institutions de la 5ème
République.
Alors que François Hollande avait fait campagne en critiquant
la politique européenne de la droite, et notamment le Traité budgétaire ( #TSCG ), le Président de
la République achève d’opérer sa conversion totale et absolue à l'Europe
austéritaire.
A quelques semaines des
élections européennes, chacun tirera les conclusions de cette compatibilité
manifeste entre le Parti Socialiste et la
droite en matière européenne. Ils sont l’un comme l’autre, l’un avec l’autre,
aux commandes d’une Europe qui brutalise la souveraineté populaire pour imposer
l’austérité, quel que soit le résultat des élections nationales.
Pour rompre avec cette
oligarchie européenne dont Jean-Pierre Jouyet est l’archétype, et pour
sanctionner ce comportement de caste, c’est pour le Front de Gauche qu’il faut voter le 25 mai.
Hannes Swoboda, Guy Verhofstadt et Joseph Daul. Photo : Thierry Roge / European Union 2013 - EP)
En Europe;
« La
droite et les socialistes se préparent à faire une alliance au sommet de
l’Union européenne » , avertit Jean-Luc Mélenchon dans un
communiqué. Exagération ? Pas vraiment. « Jeudi 3 avril
dernier, les groupes de droite (PPE), libéraux (ALDE) et sociaux-démocrates
(S&D) du Parti Socialiste ont adopté une déclaration commune,
poursuit le député européen du Parti de gauche. Celle-ci prévoit que
les trois groupes se concerteront dès les élections passées pour
« soumettre conjointement » au Conseil européen une proposition de
nom pour la présidence de la Commission européenne. »
Cette
déclaration conjointe des
groupes PPE, S&D et ADLE existe bien. Elle peut être consultée sur le site du groupe PPE, sur celui du S&D ou celui de l’ADLE. Et leurs présidents respectifs, Joseph
Daul, Hannes Swoboda et Guy Verhofstadt, « s’engagent à dialoguer
et à se consulter dès que possible après les élections européennes » sur
le nom du futur président de la Commission européenne qu’ils n’imaginent pas
venir d’un autre camp que d’un des leurs.
Voir le contenu de leur déclaration conjointe :
« Conformément
à la lettre et à l’esprit du traité, et tenant pleinement compte des résultats
des élections européennes, nous nous engageons à lancer aussi vite que possible
après les élections européennes un dialogue et des consultations, qui viseront
à désigner, au sein de la famille politique capable de constituer la majorité
qualifiée requise au Parlement européen, le candidat européen à la présidence
de la prochaine Commission. »
« Le
candidat du plus grand groupe sera le premier à tenter de constituer la
majorité requise. Sur cette base, nous soumettrons conjointement une
proposition au Conseil européen afin de lancer les consultations
institutionnelles conformément à la Déclaration 11. »
« Le
prochain président de la Commission devra être élu dans le cadre d’un processus
transparent et non de manœuvres en coulisse. »
« Nos
familles politiques se présenteront aux élections européennes avec leurs
candidats respectifs à la présidence de la Commission européenne. »
« Le
prochain président de la Commission devra être choisi parmi ceux-ci. Il s’agit
de respecter les attentes des citoyens et de rendre l’Union européenne plus
proche d’eux et plus démocratique. »
A moins
de huit semaines des élections européennes, cette entente sur l’après-scrutin, symptomatique de
la cogestion qui règne au sein du Parlement européen, irrite fort le
co-président du PG qui devrait être le candidat du Front de gauche dans le
Sud-Ouest, qui appelle les électeurs à « régler [leurs] comptes
avec cette Europe et cette alliance dégoûtante » : c’est pour le Front de Gauche qu’il faut voter le 25 mai.
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